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Calendrier 2011
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- Conférence du 20 février 2011 - François COLINET

Le souvenir est une Patrie

Le 20 février 2011, François COLINET présentait sa conférence - vidéo-projection réalisée à partir des affiches des Editions Baconnier, dans le cadre des manifestations culturelles du Cercle algérianiste de Drôme-Ardèche.

Le Président
Bernard CINI,
Président du Cercle de Drôme Ardèche

Après avoir présenté une synthèse des nombreuses actions entreprises par le Cercle algérianiste de Drôme--Ardèche, Bernard CINI a rappelé les prochaines échéances.

Il a surtout insisté sur l'organisation, par le Cercle algérianiste de Drôme-Ardèche, d'une campagne d'information dans les rues de Valence afin d'expliquer aux Valentinois la véritable signification de la célébration du 19 mars 1962.

Extrait de la «Vie du cercle» :

Le 19 mars est toujours et restera longtemps pour nous une date douloureuse d’infamie, de lâcheté et de traîtrise.
Afin de montrer notre révolte, de dire que nous sommes toujours mobilisés, le Cercle organise devant la Mairie de Valence et les rues piétonnes alentours une distribution de tracts les 12 mars (place de la porte neuve) et 19 mars (Hôtel de Ville) prochains, de 9 h à 12h.
Plus que jamais, nous nous devons d’être vigilants et de montrer notre détermination. Nous devons informer les jeunes générations et montrer aux autres que la date du 19 mars 1962 n’est pas la fin de la guerre, ni un armistice, mais bien une véritable offense envers les dizaines de milliers de français de toutes origines, assassinés ou disparus après cette date.
Nous continuons à demander inlassablement, le changement du nom de ce square inauguré à Valence.
Apporter nous votre soutien à cette action par votre présence tout au long de ces 2 matinées.


Le conférencier :
François COLINET

Né à Alger en 1947, après des études secondaires au lycée Gautier, François COLINET quitte l’Algérie en 1962.

Il poursuit des études supérieures à Lyon et devient ingénieur des travaux publics de l’Etat. Il a travaillé au service de la navigation de la Seine et de la Marne. A partir de 1984, il assure les fonctions d’inspecteur du travail sur les cinq centres nucléaires d’EDF en construction dans la région Rhône-Alpes puis durant leur exploitation.

Retraité depuis 2009, le conférencier s’investit pleinement au sein du Cercle Algérianiste de Grenoble, dont il occupe le poste de secrétaire depuis de nombreuses années.

Le public du cercle Algérianiste s'est réjoui ce dimanche, dans la présentation de diaporamas commentés qui, sur une musique de Saint Saens, ouvrit une procession de lithographies surgies d'un glorieux passé.

Une collection extraordinaire de ce que furent les affiches de l'O.F.A.L.A.C. (machine d'antan, à faire connaître l'Algérie, un peu comme un Office de Tourisme).
Dans cette mode des «réclames» qui se généralisa vers 1944, la Maison BACONNIER d'Alger produisit une extraordinaire profusion d'images vantant tous les produits, les services, les régions, les fêtes du centenaire, et tous les rêves créatifs naissants dans ce paradis devenu mythique.

La plupart de ces vues, expressions de peintres fauvistes, aux couleurs très saturées, tendant vers le cubisme, sont des oeuvres de grands artistes de l'époque, dessinateurs réputés de la métropole ou d'Algérie (Jacques Majorelle, Assus, Ed. Derzig, Léon Carré, B. Sarrayon, Hugo Dalesi, Charles Brouty, Paul jaubert, Paul Elie Dubois, Guy Nouer, Emile Bon, Gaston Ry, Carb...etc).

Baconnier

L'enchantement de ces souvenirs, bercés par un charme extrait du texte poétique de «l'Opéra fabuleux» de Gabriel Audisio, ami de Camus et de Robles, nous émut. La prose toute enchantée et sensuelle était portée par la talentueuse voix de Maurice Lethurgez (au CULM de Nice) et une magie musicale d'inspiration choisie.

Les auditeurs présents captifs de la mémoire, qui retraversèrent ce merveilleux passé, se souviendront certes avec un serrement de coeur, des dernières phrases du poète:

« Le jardin est beau comme un paradis...Ils ont perdu leur paradis, et maintenant ils vivent de sa légende !...
Le souvenir est-il vraiment une richesse ? Son poids est si lourd. Mais on en est prisonnier, on ne s'en peut défaire. Le souvenir est une patrie : y renoncer vous rend pire qu'un exilé, fait de vous un sans-patrie.»

Claire NAVARRO

Colinet Francois
Public


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Un repas entre amis pour conclure cette journée
Repas Repas
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Article dans la presse locale (le Dauphiné Libéré)
Le Dauphine


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Crédit photos : Jean-Hervé CHAMPAURIE, Serge BERNARD & Bernard CINI