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Le 13 mai 1958
Histoire
Sommaire

Histoire d'une révolution
Les prémices

Serment solennel de l'Algérie française
- 26 avril 1958 -

« Envers et contre tous, sur nos tombes et sur nos berceaux, devant le souvenir de nos morts au Champ d'honneur, nous jurons de vivre et de mourir Français sur la terre d'Algérie à jamais française. »

Lettre ouverte adressée au Président Coty par toutes les associations patriotiques de l’Algérie.
- le 27 septembre 1957 -

« Aujourd'hui, les Français d'Algérie lancent un ultime appel. Cet appel, c'est à vous qu'ils l'adressent, Monsieur le Président, non seulement pour en affirmer le caractère solennel, mais surtout parce qu'ils savent que vous êtes seul désormais capable de les écouter et de les comprendre.

Depuis deux mois, les Français d'Algérie assistent à l'élaboration de la loi-cadre sans pouvoir y prendre part, puisqu'ils n'ont plus de représentants à l'Assemblée Nationale.

Depuis deux mois, ils voient avec stupeur, leur destin se jouer dans la confusion, les intrigues et les marchandages.

Depuis deux mois, ils espéraient que le Parlement et le Gouvernement allaient, malgré tout, tenir compte de quelques-uns de leurs vœux. Il apparaît aujourd'hui, que cet espoir même sera déçu.

Ce n'est point ici le lieu de développer les raisons pour lesquelles les Français d'Algérie – permettez-moi de les appeler encore ainsi et de ne pas les qualifier d'Européens - ne veulent pas de collège unique ni de l'exécutif fédéral. L'avenir dira si les Français d'Algérie, rendus lucides par le malheur, ont eu raison d'y voir les premières étapes de la disparition de la Souveraineté française en Algérie.

Ce qui est certain, c'est qu'à aucun moment, au cours de l'élaboration de la loi-cadre, on n'a tenu compte des Français d'Algérie. Il est clair au contraire qu'on les considère désormais comme quantité négligeable ; avec eux, point n'est besoin de faire de l'action psychologique, comme l'a parfaitement compris un général plus connu par sa poigne que par son tact.

Avec eux, ce n'est plus la peine de se gêner n'ont-ils pas juré, eux, de rester Français envers et contre tout?

Vous comprendrez alors, Monsieur le Président, que les hommes qui ont fait de l'Algérie une terre Française, une terre de chez nous, et qui, depuis trois ans, ont tenu bon sur leur sol, malgré le déchaînement de la rébellion, conçoivent au jourd'hui, quelque amertume.

S'ils s'adressent à vous, en cette heure grave, avec confiance et respect, c 'est parce qu 'ils savent bien que vous êtes le dern ier recours des condamnés à mort.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de nos sentiments profondément respectueux. »

«L'Armée française sentirait comme un outrage l'abandon de ce patrimoine national»

Général SALAN

Télégramme envoyé au président de la république par les généraux Salan, Allard, Jouhaud et Massu et l’amiral Auboyneau.
- la nuit du 9 au 10 mai 1958 -

La crise actuelle montre que les partis politiques sont profondément divisés sur la question algérienne. La presse laisse penser que l'abandon de l'Algérie serait envisagé par le processus diplomatique qui commencerait par des négociations en vue d'un «cessez-le-feu». Je me permets de vous rappeler mon entretien avec M. Pleven, au cours duquel j'ai indiqué de façon formelle que les seules clauses d'un «cessez-le-feu» ne pouvaient être autres que celles-ci : «La France, confirmant son appel au «cessez-le-feu», invite les rebelles en Algérie à remettre au plus tôt leurs armes et leur garantit, avec une large amnistie, leur retour au sein de la communauté franco-musulmane rénovée.

L'Armée en Algérie est troublée par le sentiment de sa responsabilité :

- à l'égard des hommes qui combattent et qui risquent un sacrifice inutile si la représentation nationale n'est pas décidée à maintenir l'Algérie française, comme le préambule de la Loi-Cadre le stipule;

- à l'égard de la population française de l'intérieur qui se sent abandonnée et des Français musulmans qui, chaque jour plus nombreux, ont redonné leur confiance à la France, confiants dans nos promesses réitérées de ne jamais les abandonner.

L'Armée française, d'une façon unanime, sentirait comme un outrage l'abandon de ce patrimoine national. ON NE SAURAIT PRÉJUGER SA RÉACTION DE DÉSESPOIR.

Je vous demande de vouloir bien appeler l'attention du président de la République sur notre angoisse, que seul un gouvernement fermement décidé à maintenir notre drapeau. en Algérie peut effacer ».

Signé : Général SALAN.

Communiqué du Comité d’entente et d’action des Anciens combattants et cadres de réserves d’Algérie.
- le 12 mai 1958 -

« Encore des martyrs. Trois soldats français - trois nouveaux Moureau - ont été lâchement assassinés par le F.L.N. avec la complicité sanguinaire de la Tunisie. Nous ressentons au fond de nos cœurs d'Anciens combattants et de Français, chaque crime, chaque coup de poignard et ne pourrons plus les tolérer longtemps.



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