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Le 13 mai 1958
Histoire
Sommaire

Histoire d'une révolution
Constitution du Comité Central

ALGER
- 21 mai 1958 -

Constitution du Comité Central :

M. Sid Cara et le général Massu en étaient élus présidents.

Les membres du Comité étaient :
Vice-présidents : Le général Jouhaud, adjoint au commandant civil et militaire ; M. Delbecque (C.S.P. du 13 mai), ; M. Azem Ouali (président des maires de Kabylie) ;
Secrétaires : M. René Denis (C.S.P. du 13 mai) ; le
capitaine Renault (C.S.P. du 13 mai) ; le D1' Lefebvre
(C.S.P. du 13 mai);
Chargé de l'information : Le lieutenant Neuwirth ;
Chargée de l'action sociale : M116 Antona ;
Liaisons : MM. Abdesselam, Arnould, le capitaine
Marion, LagaiIIarde, Martel et Madani ;
Sahara : MM. Zoubeidi, Lamine et Nehiil ;
Oran : Colonel Ezanno et M. Samson Puech ;
Constantine : MM. Damiron et Albagnac.
Les autres membres du Comité Central étaient ceux des Comités d'Alger, d'Oran, de Constantine et du Sahara.



ALGER, 21 mai
Le Comité de Salut Public d'Alger (de gauche à droite) : Le général MASSU, M. Alain de SERIGNY, le colonel THOMAZO, M. Pierre LAGAIIARDE, Président de l'Association générale des Etudiants d'Algérie et le capitaine Charles RENAUD, membre supléant du Comité

«Les dix millions de Français... forment avec l'Armée française UN ROC.»

Alain de Sérigny

ALGER
- 22 mai 1958 -

Déclaration du général SALAN :

« Indissolublement unis, nous remonterons les Champs-Elysées et on nous couvrira de fleurs ».


ALGER
Le général SALAN s'adresse à la foule

«...désormais, dix millions de Français qui peuplent l'Algérie et le Sahara, ont réalisé leur union totale.»

Alain de Sérigny

ALGER
- 22 mai 1958 -

Editorial d'Alain de Sérigny paru dans l'Echo d'Alger :

« Le Roc !

Qu'on ne se fasse donc pas d'illusions à l'hôtel Matignon, au Palais-Bourbon, ou ailleurs. Les dix millions de Français de la grande communauté algérienne restaurée forment avec l'Armée française UN ROC.

Il ne sera délité ni par les tentatives de division, ni par les manoeuvres de chantage : nos Comités de Salut public sont vigilants.

L'Algérie n'acceptera qu'un gouvernement de Salut public, et présidé par l'Homme qui incerne la grandeur française : le général de Gaulle. »

ALGER
- 23 mai 1958 -

Appel du Comité Central :

« Citoyens français de la Métropole, de l'Union Française et du monde entier, le mouvement de Salut Public déclenché à Alger par la volonté populaire le 13 mai 1958, a réalisé en trois jours, ce qu'aucun Gouvernement n'avait pu obtenir en trois ans.

Sachez que désormais, les 10 000 000 de Français qui peuplent l'Algérie et le Sahara, ont réalisé leur union totale.

Sachez qu'ils ont fait le serment de conserver cette province française, indissolublement liée à la Mère Patrie, pour garder intact le patrimoine national.

Sachez qu'ils sont fermement résolus à mettre en place un Gouvernement de Salut Public présidé par le général de Gaulle pour promouvoir et défendre la réforme profonde des institutions de la République.

Français et Françaises, ces 10 000 000 de citoyens vous appellent solennellement et vous demandent dans un véritable sursaut national de mobiliser toutes vos énergies pour que soit réalisé ce noble idéal.

Dans ce but, le mouvement doit s'étendre et se concrétiser dans l'immédiat par la création de comités de salut public, malgré toutes les manœuvres et les menaces dont vous êtes l'objet de la part du Gouvernement du système.

Tous unis, au sein de ces Comités, vous obtiendrez, par votre détermination, un Gouvernement de Salut Public présidé par le général de Gaulle, seul capable de restaurer la grandeur et l'indépendance de la Patrie. »


ALGER, 23 mai
Le capitaine Bernard MARION donnant lecture de la «décision statutaire» au cours de la première réunion du Comité de Salut Public de l'Algérie et du Sahara. (de gauche à droite) : Le docteur SID CARA, co-président du nouveau Comité, M. Jacques SOUSTELLE, le général Raoul SALAN, le général MASSU, co-président du nouveau Comité et M. Léon DELBECQUE

ALGER
- 24 mai 1958 -

Motion des Yaouleds :

« Nous, Yaouleds d'Alger, cireurs, porteurs de journaux, mendiants, gosses abandonnés et vagabonds de toutes sortes, voulons aussi participer au renouveau de l'Algérie et disons à M. Soustelle ceci :

- Nous n'avions pas de maison. Quelqu'un nous en a donné une.
- Nous avions faim. Quelqu'un nous a donné à manger.
- Nous traînions dans les rues. Quelqu'un nous a donné du travail.
- Personne ne nous aimait. Quelqu'un nous a donné son affection.

Pour la première fois, nous commençons à comprendre ce que veut dire : être heureux.

Mais nous ne sommes que cinquante et des centaines d'autres sont encore malheureux, en proie à la misère, à la rue, à la méchanceté et aux vices des grandes personnes.

Pour nos frères yaouleds, il nous faut encore des foyers, des lits, de la soupe.

Aidez ceux qui s'occupent de nous pour sauver d'autres camarades car nous sommes des enfants comme les autres et nous voudrions que le soleil brille aussi pour nous.

Nous voulons être de bons Français dans une Algérie qui, au milieu de la joie, n'oublie pas ses misères.

Nous voulons que le Salut Public soit aussi notre salut.

Pour que vive l'Algérie et pour que vive la France, Le Comité de Salut public des Yaouleds d'Alger. »

«Nous voulons être de bons Français dans une Algérie qui, au milieu de la joie, n'oublie pas ses misères»

les Yaouleds d'Alger


ALGER, 24 mai
Le rassemblement des Provinces françaises


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