accueil
Le 13 mai 1958
Histoire
Sommaire

Histoire d'une révolution
Le temps des mensonges

«... Tout ce qu'il restera à régler dans ce pays pour que les choses soient ce que j'ai dit qu'elles devaient être»

Général de Gaulle

«... Venez à la France, elle ne vous faillira pas. J'en suis sûr — aujourd'hui plus que jamais. »

Général de Gaulle

BÔNE
- 5 juin 1958 -

Discours de de Gaulle à Constantine :
(Cours Bertagna, au balcon de l'Hôtel de Ville)

« Voilà ce que l'on n'a jamais vu! Voilà une flamme immense qui sort de toutes ces âmes ! Rénovation ! Fraternité ! Voilà ce que Bône à son tour crie aujourd'hui à la France ! .../...

Tout ce qui est à la tête du pays et de l'État doit être renouvelé ! J'ai reçu mandat de la faire et je suis sûr que le pays va le faire avec moi. .../...

Que ceux-là qui ont mené par désespoir avec courage un combat cruel et fratricide reviennent prendre part à notre fraternité la porte leur est ouverte... Venez à la France, elle ne vous faillira pas. J'en suis sûr — aujourd'hui plus que jamais ».

CONSTANTINE
- 5 juin 1958 -

Discours de de Gaulle à Constantine :
(Place de la Brèche, devant une foule à forte majorité musulmane)

« Je salue Constantine, ville noble, ville de labeur où il y a bientôt quatorze ans, je suis venu proclamer le premier pas à faire, pour que dans l'Algérie, d'un bout à l'autre, tous les hommes qui vivent ici aient les mêmes droits et les mêmes devoirs. .../...

On ne fait rien de grand sans un grand mouvement des âmes et des esprits. .../...

Ce grand mouvement, l'Algérie l'a suscité... Qui peut le faire, l'organiser, sinon la France? .../...

Dans trois mois les dix millions de Français qui vivent en Algérie doivent participer avec la France tout entière à l'immense référendum qui décidera de son destin. .../...

Tout ce qu'il restera à régler dans ce pays pour que les choses soient ce que j'ai dit qu'elles devaient être. »

«Oui, oui, oui ! La France est ici pour oujours.»

Général de Gaulle

ORAN
- 6 juin 1958 -

« Oui, oui, oui ! La France est ici pour toujours. Elle est ici avec sa vocation millénaire qui s'exprime aujourd'hui en trois mots : « Liberté, Égalité, Fraternité. »


« Vive Mostaganem.
Vive l’Algérie Française. »

Général de Gaulle

« ... il n'y a plus ici, je le proclame en son nom (la France) et je vous en donne ma parole, que des Français à part entière ... »

Général de Gaulle

MOSTAGANEM
- 6 juin 1958 -

Discours de de Gaulle :

« La France entière, le monde entier, sont témoins de la preuve que Mostaganem apporte aujourd'hui, que tous les Français d'Algérie sont les mêmes Français:
10 000 000 d'entre eux sont pareils avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.

II est parti de cette terre magnifique d'Algérie, un mouvement exemplaire de rénovation et de fraternité. II s'est élevé de cette terre éprouvée et meurtrie, un souffle admirable qui, par-dessus la mer, est venu sur la France entière pour lui rappeler quelle était sa vocation ici et ailleurs. C'est grâce à cela que la France a renoncé à un système qui ne convenait ni à sa vocation, ni à son devoir, ni à sa grandeur. C'est à cause de cela, c'est d'abord à cause de vous qu'elle m'a mandaté pour renouveler ses institutions et pour l'entraîner corps et âme, non plus vers les abîmes où elle courait, mais vers les sommets du monde.

Mais, à ce que vous avez fait pour elle, elle doit répondre en faisant ici ce qui est son devoir, c'est-à-dire considérer qu'elle n'a depuis un bout jusqu'à l'autre de l'Algérie, dans toutes les catégories, dans toutes les communautés qui peuplent cette terre, qu'une seule espèce d'enfants : il n'y a plus ici, je le proclame en son nom et je vous en donne ma parole, que des Français à part entière, des compatriotes, des concitoyens, des frères, qui marchent désormais dans la vie en se tenant par la main.

Une preuve va être fournie par l'Algérie tout entière, que c'est cela qu'elle veut ; car d'ici trois mois, tous les Français d'ici, les 10000000 de Français d'ici vont participer au même titre à l'expression de la volonté nationale par laquelle, à mon appel, la France fera connaître ce qu'elle veut pour renouveler ses institutions. Et puis, ici comme ailleurs, des représentants seront librement élus ; et, avec ceux qui viendront d'ici, nous examinerons en concitoyens, en compatriotes, en frères, tout ce qu'il y a lieu de faire pour que l'avenir de l'Algérie soit, pour tous les enfants de France qui y vivent, ce qu'il doit être : c'est-à-dire prospère, heureux pacifique et fraternel.

A ceux en particulier qui, par désespoir, ont cru devoir ouvrir le combat, je demande de revenir parmi les leurs, de prendre part librement, comme les autres à l'expression de la volonté de tous ceux qui sont ici. Je leur garantis qu'ils peuvent le faire sans risque, honorablement.

Mostaganem, Merci. Merci du fond de mon cœur, le cœur d'un homme qui sait qu'il porte une des plus lourdes responsabilités de l'Histoire. Merci, merci d'avoir témoigné pour moi en même temps que pour la France.

Vive Mostaganem.
Vive l’Algérie Française.
Vive la République.
Vive la France. »

PARIS
- 6 juin 1958 -

Ordre du jour du générale de Gaulle adressé aux Forces terrestres, navales et aérienne d'Algérie :

« Officiers, sous-officiers, mariniers, soldats, marins.

Pendant les trois magnifiques journées que j'ai passées en Algérie, je vous ai vus sous les armes et je sais l'oeuvre que, sous les ordres de vos chefs, vous accomplissez avec un courage et une discipline exemplaires, pour garder l'Algérie à la France et pour la garder française.

La confiance que la population manifeste à l'Armée, et ont j'ai eu tant de preuves, me donne la certitude que vos efforts au sein du pays seront récompensés par un grand succès national. la france ici va gagner sa partie, celle

DE LA PAIX, DE L'UNITÉ ET DE LA FRATERNITÉ.

Je salue vos drapeaux et étendards. A vos chefs, aux grandes unités, à vos corps, à vos services, à chacun de vous, je renouvelle l'expression de ma confiance entière et résolue. »


Photo prémonitoire


Haut

page 16