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Le 13 mai 1958
Histoire
Sommaire

Histoire d'une révolution
Appel à la population musulmane

«...nous construirons une Algérie libérée de la peur...»

Général MASSU

ALGER
- 15 mai 1958 -

Appel lancé par le général MASSU à la population musulmane.

« Le Comité de Salut Public, constitué à Alger le 13 mai 1958, a enregistré avec fierté l'émouvant assemblement des populations musulmanes autour des Comités locaux qui se sont spontanément constitués sur l'ensemble du territoire algérien.

Ces hommes, qui ouvrent à leurs compatriotes le chemin de l'intégration ont droit, dès à présent, à la reconnaissance de la Patrie. Nous leur demandons de persévérer dans les Comités locaux et dans l'action engagée en rassemblant autour d'eux les populations encore indécises qui, hier encore, s'interrogeaient sur a l'irrésolution de la France.

Qu'ils sachent que la France ne les abandonnera jamais. Tous ensemble nous jetterons l'ennemi au service de l'étranger hors de notre territoire. Nous construirons une Algérie libérée de la peur, une Algérie fraternelle et humaine où les mots d'égalité, fraternité et justice retrouveront tout leur sens.

Nous tous, qui avons pris le combat pour affirmer la permanence de la France en Algérie, nous en faisons ici le solennel serment. »


ALGER


ALGER
Le général SALAN entouré des généraux JOUHAUD, ALLARD, MASSU et M. DELBECQUE

«...la France ne les abandonnera jamais...»

Général MASSU


ALGER, 15 mai
Des membres du Comité de Salut Public d'Alger chantent la Marseillaise à partir d'une terrasse du Gouvernement Général


ALGER, 15 mai
Le commandant MAHDI, membre du Comité de Salut Public d'Alger s'adresse à la foule algéroise

«...je me tiens prêt à assumer les pouvoirs de la République.»

Général de GAULLE

ALGER
- 15 mai 1958 - 18h00

Le général de Gaulle met fin à son silence :

« La dégradation de l'Etat entraîne infailliblement l'éloignement des peuples associés, le trouble de l'Armée au combat, la dislocation nationale, la perte de l'indépendance.

Depuis douze ans, la France, aux prises avec des problèmes trop rudes pour le régime des partis, est engagée dans un processus désastreux.

Naguère le pays dans ses profondeurs m'a fait confiance pour le conduire tout entier jusqu'à son salut.

Aujourd'hui, devant les épreuves qui montent de nouveau vers lui, qu'il sache que je me tiens prêt à assumer les pouvoirs de la République. »


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